Jean-Louis Vanoverschelde : Tout à fait. Saint-Luc est d’ailleurs réputé pour la qualité de ses soins. C’est le résultat du travail des membres du personnel, jour après jour, auprès de nos patients. Médecins, soignants, paramédicaux et les représentants de tous les métiers font de notre hôpital une référence nationale et internationale.
Joëlle Durbecq : Si notre qualité des soins est reconnue à juste titre, il nous faut améliorer la sécurité des soins. Pour cela, nous devons revoir et surtout faire connaitre et appliquer les bonnes pratiques organisationnelles. L’ensemble du personnel est concerné et modifie actuellement son organisation de travail pour respecter l’identitovigilance, la distribution sécurisée des médicaments, protéger les patients identifiés comme plus fragiles et ainsi éviter, entre autre, les chutes, les plaies de pression…
Nous nous mobilisons tous pour nos patients qui nous confient leur santé. Nous avons d’ailleurs lancé une campagne destinée à unir tous les métiers autour de cinq thématiques qui ont un impact direct sur la sécurité : Identito-vigilance, Prévention et contrôle des infections, Patients fragiles, Administration des médicaments et Déclaration des événements indésirables. Ce sont les pratiques organisationnelles requises (les POR).
Joëlle Durbecq : Lorsque, malgré tout, un événement indésirable a lieu, nous le déclarons dans le logiciel institutionnel prévu à cet effet (EVI). Une équipe de gestionnaires de risque va accompagner le terrain pour comprendre les causes (et donc, en tirer les enseignements nécessaires) et aider à mettre en place des améliorations préventives et correctives pour éviter que cela ne se reproduise. La coordination qualité apporte une méthodologie efficace et s’assure que cette analyse se fasse dans la philosophie de gestion et de prévention des risques soutenue par la direction.
Jean-Louis Vanoverschelde : Pour soutenir cette philosophie, la direction s’est engagée en signant une charte assurant le personnel que la déclaration des EI n’entraine aucune sanction. Nous voulons vraiment améliorer nos pratiques. Les directions infirmière et médicale se sont aussi engagées dans une démarche de « tour sécurité ». C’est un moment précieux pour nous, pour s’assurer que nos procédures soient comprises et respectées par le terrain, pour mieux comprendre leurs difficultés et les encourager dans leur amélioration. C’est aussi un moment pour dialoguer avec eux de leurs réalités. A la suite de ces visites, des actions sont prises pour répondre aux points sécurité. On parle beaucoup de sécurité. Cela ne doit pas nous faire oublier que le patient est en sécurité à Saint-Luc : c’est important de le rappeler.